Traversé d’Hanoi jusqu’au fleuve rouge, puis direction Son Tay, après 60 km de plat, ascension de la montagne BaVi dont le sommet culmine à près de 1300 m , cet endroit est splendide car c’est une réserve naturelle, la route unique qui permet d’atteindre le sommet, serpente dans une végétation luxuriante, la distance de la montée est de 12 km, la première partie se monte bien, le pourcentage n’excède sont de 6 à 7 %, par endroit la pente est plus rude surtout dans les virages mais n’exède pas les 10 %. Après 5 km on arrive sur une partie en léger faux plat montant qui ne dur pas plus de 500 mètres, on peut y faire une pause à cet endroit car il y a des restaurants bon marché ou l’on y mange très bien, après cet agréable pause, on passe au choses sérieuses pour le reste de la monté, là les pourcentages varient entre 10 et 15 %, la route est souvent humide et glissante et il est difficile de monter en danseuse sans glisser de la roue arrière.

Au sommet, si on le souhaite on peut visiter un temple dédié à l’Oncle Ho et une pagode, la vue sur la rivière Son Da est magnifique, le site est calme on y entend que des oiseaux et des singes.

Pour le retour on doit reprendre la même route.

Pour aller au boulot chaque matin, j'enfourche mon VTT Peugeot  pour faire 9,7 Km.

b

En partant de la maison, je dois rejoindre l’Avenue Nguyen Trai, pour ce faire je dois la rejoindre en passant par le Ngo( ruelle) qui me permet d'y accéder .

La carte d' Hanoi

Je dois prendre cette même avenue, traverser le carrefour Nga Tu So, passer  près d’un tout petit parc très ombragé à coté de l’université Thuy Loi(université pour les ouvrages hydraulique), puis une autre avenue sur la droite, je passe devant la pagode « Chua Boc », et j arrive dans le quartier Kiem Lien, je passe dans de petites ruelles puis traverse la voie ferrée.

Je longe le parc Lénine sur l’avenue Le Duan, , au bout près de l’hotel Nikko, je trourne sur la droite à droite, à partir de là, c'est  un régal, je prend que de petites rues bien ombragées,  la rue Tuan Nhan Tong ,la rue Quang Trung,, ces deux rues entourent le jolie lac Thien Quang, j’aime quand je suis en avance faire quelques tours de ce lac,  parfois je  m’y arrete pour m'impreigner de l'ambiance matinale, c’ est un endroit paisible.

Vient ensuite la rue Nguyen Du, cette rue je l’aime particulièrement au mois d’octobre, car on peut y sentir les effluves agréable de la fleur Hoa Sua( fleur de lait), on y trouve aussi des vendeuses de  roses, ou encore de fleurs de lotus très abondante en cette saison, puis vient la rue Le Van Hu, dans cette rue il y a beaucoup de restaurants à même le trottoir, les bonnes odeurs qui s'en dégage aiguisent mon appétit matinal, il n est pas rare que je m’y arrête pour déguster une des nombreuses spécialités typiquement Hanoienne, j’enchaîne avec la rue Phan Chu Trinh, je passe devant l’Opéra D’Hanoi, une réplique du palais Garnier construit au début du siècle dernier, la rue Ly Thai To, je passe devant le magnifique Hôtel Sofitel Métropole construit en 1906, et enfin la rue Hang Tre, au numéro 16, la Boutique de Vietnam Quilts.

En arrivant, juste a coté de la boutique,  je bois un café en lisant le Courrier du Vietnam qui est  le seul journal quotidien francophone qu'on peut trouver ici

Le soir je referai le chemin en sens inverse en faisant quelques détours.

Dimanche dernier dans la touffeur matinal insupportable  d'Hanoi, qui laissait supposer un après midi encore plus terrible, nous décidames brusquement d’aller a Tam Dao, station d'altitude a 1000 mètres d'altitude, dans le but d'aller chercher un peu de fraicheur, en deux deux ma belle et moi-meme enfourchame le 2 roue motorisé.

Un peu d'histoire.

La montagne Tam Dao (Trois îles) est dominé par  trois sommets : Thiên Nhi, Thach Bàn et Phù Nghia,Dans les premières années du XXe siècle, en 1904, les Français découvrirent Tam Dao, un lieu de repos idéal pour échapper à la chaleur éttouffante de la plaine.

En 1906, ils commencèrent la construction de la station d’altitude située a 1000 m d'altitude. Tam Dao a connu son apog au début des années 40 avec ses belles villas accrochées aux pentes . Puis, la guerre éclata et la station climatique tomba en ruine.

Tam Dao possède un climat tonique avec une température moyenne annuelle de 22°C, soit 10°C de plus que dans le delta. L’eau qui coule en abondance de la montagne permet le développement d'une faune et d’une flore variée. Des chercheurs sur des éspèces rare de papillon y viennent pour faire leurs recherche La forêt luxuriante invite aux randonnées, La station est traversée par un ruisseau limpide qui se termine par une chute d’eau de vingt mètres, la cascade d’Argent.

On y cultive en espalier et en abondance un légume trés apprécié: le xuxu, on utilise les pousses tendre, et le fruit qui sauté avec de l ail font des mets délicieux.

Si le coeur vous en dit vous pourez escalader les 1000 marches de pierre pour brûler des calories et des baguettes d’encens sur l’autel de la déesse des forêts, il vous en coutera une bonne balade de 2 heures environ. Après cette bonne marche un bon repas, s'impose, la nourriture ici est très gouteuse.

On peut aussi visiter les temples qui parsèment le massif comme Chân Suôi, Câu, Vân Tu, Cô, Duc Thanh Trân, Mâu. Le temple de Tây Thiên (Ciel de l’Ouest), situé à l’ouest de la capitale des Viêt anciens, est dédié à la Mère de la patrie, Nang Thi Tiêu, une femme générale de la dynastie des rois Hung, fondateurs du Van Lang. Selon la légende, à la tête de 3 000 guerriers, elle  engagea un combat à mort contre les envahisseurs pour sauver le pays. Les faits ont été fidèlement reconstitués. à me plonger dans ce magnifique paysage : grotte de Canh Hoa, ruisseaux de l’Expiation et de la longue vie, l’étang des lotus, le mont Rung Rinh…

Après la bataille, Nang Thi Tiêu refusa honneurs et richesses pour revenir vivre au sein de cette nature et jouir de ses charmes… Une visite dans le massif de Tam Dao laisse des impressions inoubliables

Ce 30 avril c’est la fête de la réunification, c’est un du jour férié où la plupart des Vietnamiens prennent plusieurs jours de congés.

Avec les amis de voyage de Lîen, avons prévus de faire un voyage de 4 jours dans les provinces de Yen Bai et Lao Cai,  nous nous réunissons depuis plusieurs semaines dans un café dans le but de planifier sous tous les aspects logistique, un voyage en moto sur une durée de 4 jours, dans ce groupe nous seront 7 filles et 7 garçons.

L’avant-veille du départ nous nous réunissons une dernière fois pour mettre la dernière touche aux préparatifs, Liên devra s’occuper de la nourriture. Je leur manifeste mon intention de faire le périple en vélo, lors de mon annonce, tous me regardent avec des yeux ronds, ils ne me croient pas, car ils trouvent impensable de pouvoir faire autant de Kilomètres en vélo, eux trouvant déjà très fatiguant de le faire en moto.

Le départ à lieu à 5 heures du matin pour Lîen sur sa moto et moi-même, le reste du groupe à prévu de partir vers 6 heures, donc comme il y en a bien au moins 1 qui sera pas à l’heure, je me dis qu’il ne partiront pas avant 6 h 30, ce qui me fait penser qu’on risque pas de se faire rattraper avant un bon bout de chemin.

C est le départ, mon Vélo cyfac est prêt, je l’ai bichonné la veille, j’en suis assez fier, malheureusement après moins de 2 km il se retrouve digne d’un vélo à l’arrivée de Paris Roubaix, car une pluie fine et pénétrante nous accompagne depuis le départ,nous venons en effet de rouler sur une portion de route rendue boueuse par des travaux.

Nous prenons la direction de Hoa Lac, grande ligne droite inintéressante de 30 km, au bout de celle ci un virage à droite et encore 20 km de route droite plate comme la main, c’est roulant donc je suis enclenché entre 30 et 32 km/h, Lîen me suit avec sa moto, elle y  transporte une tente de camping et une partie de la nourriture pour le groupe, le reste étant dispatché aux autres membre du groupe.

Après Son Tay que nous traversons rapidement nous nous arrêtons avant  le pont Trung Ha qui enjambe la rivière Song Da, après une courte pause pour boire un café,  nous repartons rapidement en direction de Co Tiet, à partir de cette ville nous devrons prendre une route à gauche d’ après la carte, puis aller sur de plus petites routes, le terrain deviendra sinueux et vallonnés.

Nous y sommes en effet a partir de là c’est fini les routes plate, nous roulons jusqu'à Xom Giac  Là on a le choix d’aller dans 2 directions, renseignement pris, on nous conseille d’aller à gauche, l’autre route est plate mais en trop mauvais état car en cours de réfection, par contre  on devra passer 2 cols, le Doc Con et le Lung Lo .

Le premier col n’est pas trop long environ 5 km, par contre le second, 14 km a des passages difficile au dessus de 15 % il est très étroit, la route ressemble au col de Sareine en pire, sur le  haut du col la route principale a été dévier car des glissement de terrain et des éboulements de rochers ont envahis la route principale, la déviation a été faite dans une partie terriblement pentue,  je dois même mettre pied à terre. J’arrive enfin au sommet, je bascule dans la descente, nous sommes en plaine nature loin de tout comme dans une autre monde, étrange impression, j aborde la descente, pas de risque car il y a beaucoup de gravillons, ici contrairement à la France il n’y a pas de parapet dans les virages pour se rattraper en cas de chute, je fais la descente sans prendre de risques.

Nous nous retrouvons sur la route en direction de Nghia Lo. Les premiers du groupe nous rattrape enfin, ils ont mis beaucoup de temps pour nous rejoindre car ils ont fait beaucoup d’arrêts pour faire des photos, nous avons prévus de nous arrêter dans les premiers kilomètres du col de Khau Pha, je garde toujours un bon rythme et j’arrive a la tombée de la nuit, en arrivant je pars de suite à la rivière en contrebas pour prendre un bon bain réparateur  et me changer avec des vêtements propre.

Le reste du groupe c’est déjà installé, les filles s’affaire à préparer un bon repas, l’une d’entre elle est la chef cuisinière, c’est elle qui organise tout. Les garçons se débattent pour monter la tente, c’est pas une mince affaire car il y a pas de plan, heureusement Liên est allé leur  expliquer…

Pour  notre tente ça a été plus simple car nous avons une Quetchua de Décathlon qui se monte en 2 secondes. Tout le monde a été impressionné de voir la tente s’ouvrir seule, c’est la 1^ère fois qu’ils voyaient ce genre de tente.

Après un bon diner et une bonne nuit réparatrice, je repars le lendemain matin après le petit déjeuné avant le reste du groupe, je grimpe pendant 15 km ce cols, ce matin les jambes sont lourdes, car la veille il y avait 280 km au compteur, la route est belle, le paysage et splendide, par moment sur la route je croise les habitants de la minorité Mong qui est l’Ethnie majoritaire  de cette région.

Après cette mise en bouche matinale de ce col de Khau Pha qui culmine à 2088 mètres, j’aborde une superbe descente, je ne descends lentement car je veux profiter du paysage, c’est sauvage, c’est beau. En bas du col je m’arrête à Mu Canh Chai pour boire mon rituelle café matinale.

La journée va être rude, on a prévu de faire 200 km et la route ne sera jamais plate, il y aura plusieurs  cols a passer, aujourd’hui il fait très chaud, aussi je m’arrête dans l’ascension du 3 ème col pour prendre une douche dans une cascade se trouvant au bord de la route, Liên n’est pas tranquille car elle a peur que quelqu’ un me voit, je la rassure, ou nous sommes il n’y a pas âme qui vive à moins de 50 km a la ronde. Pour passer le dernier col je suis complètement en travers, je zigzague parfois heureusement, il restera peu de kilomètres pour arriver à l’endroit prévu pour passer la nuit. On s’arrête tous dans un café à Pho Rang à 10 km du campement, j’en profite pour me détendre, manger un morceau  et prendre une bonne douche pour me rafraîchir.

On arrive au campement, pour cette deuxième nuit, l’endroit choisit est une cour d’école primaire en terre battue. La salle de classe est dépourvue de tout confort, le toit est en paille de riz, l’endroit est très pauvre, c’est souvent ainsi dans les provinces reculés du Vietnam. Après un  montage difficile de la fameuse tente nous prenons notre repas en commun, le responsable du village vient partager avec nous le repas, c’est lui qui a mit à notre disposition cet endroit.

Le lendemain Liên a une urgence pour son travail, elle doit être dans 2 jour à Ha Noi, je lui propose de rentrer avec elle, nous rentrons donc tout les 2 en prenant la route de Yen Bai, c’est la route principale entre Lao Cai et Ha Noi, la route est en très mauvais état, aussi après 50 km de nid de poule, route empierré , enfin peu de portion de route agréable pour rouler, je décide de mettre le vélo sur la moto  pour rentrer, nous arriverons à Ha Noi en fin de soirée avec plein de belles image dans la tête et 480 km de vélo en 3 jours.

J ai prévu d aller escalader la montagne Tam Dao, c’est une station d altitude haute de plus de 1000 mètres  distante de 80 km du centre ville d’ Hanoi, elle a été aménagé par les colons Français au début du siècle dernier elle permettait d’aller trouver la fraîcheur lors des chaudes journées d été d Hanoi, c est encore une destination de prédilection actuellement pour les Hanoiens, c est aussi  la 1 ère fois que je vais escalader cette montée

Ce matin le temps est menaçant, de gros nuage semblent arriver par le sud, comme souvent pendant ce mois de mars, malheureusement au bout de quelques kilomètres, la pluie commence a tomber.

Je me trouve a proximité de la maison d une très bonne amie, qui vient de retourner dans son pays natal après avoir fait ces études pendant 5 ans à Aix en Provence, je décide d aller la voir et m’ abriter chez elle pendant la durée de l averse. Elle est très heureuse de me voir, je la considère comme ma petite soeur adoptive, elle me propose gentiment de m accompagner avec sa moto après la pluie.

Nous partons en direction de l aéroport international de Noi Bai, la route est  sans intérêts pendant 50 km, aussi je fait un peu de derrière moto pour rendre moins monotone cette partie de trajet, on arrive enfin sur  de petites routes sympas, on traverse de petits villages, 3 km avant le pied de la monté la route devient vallonnée mais rien de bien difficile, on aperçoit enfin la montagne.

La monté dure 10 km, cette route traverse une réserve naturelle, ou l’ on trouve des espèces d’animaux protégés, la végétation y est très dense.

Au pied de l'ascension le pourcentage est faible, je monte assez fort car je me sens pas trop mal, par moment j accélère assez fortement, je roule dans l euphorie entre 12 et 16 km/h, au bout de 5 km je me dit que cette monte n est pas aussi dur que cela, mais à partir de 6 eme kilomètre, je me retrouve planté dans des pourcentages beaucoup plus élevés, je rigole beaucoup moins, je monte difficilement a 10 km/h, je garde pourtant le rythme jusqu en haut.

En haut on arrive dans une station d altitude, elle me fait penser un peu à l' Alpes d ‘Huez dans sa physionomie d’arrivée.

Merci Trang de m'avoir accompagné durant cette belle journée

Avec mon amie Nous prenons un bon repas ensemble, on achète une variété de légume qui pousse abondamment ici, puis nous faisons le chemin en sens inverse pour retourner a Hanoi.

        Aujourd’hui c’est une belle journée qui s’annonce, il va faire beau,13 ° le matin puis  la température va monter jusqu’ à 21 °. Le climat est comme  ça l hiver ici au Nord Vietnam, contrairement à l’été, le temps est sec, pourtant  parfois leciel se couvre est devient gris, durant cette période il y a même avec le ciel bleu, une brume qui couvre l horizon.

Ce matin direction Hoa Binh, après une quinzaine de bornes avec pas mal de circulation, de feu rouge, je m’arrête pour manger un bout de banane à coté d’un des groupe femmes,   très nombreuse sur cette route, qui sont en train de couper du manioc en tranche pour ensuite le faire sécher au bord de la route, en ce moment c’est la saison ou on vient de le récolter, il est essentiellement cultivé pour nourrir les cochons, ces femmes qui sont pour la plupart timide et réservé quand elles sont seules,  quand elle sont en groupe elle sont terriblement redoutable en bavardage et taquinerie en tout genre,  j’ai du subir un interrogatoire non dépourvue de toutes sotes de questions indiscrètes mais très drôle .

       Passé cet épisode, je me retrouve sur des grands bouts droits en direction de Xuan Mai, passé cette ville sans grand intérêt si ce n’est le fait que je me suis approvisionné avec quelques clémentines dans le "Cho" :nom Vietnamien  donné pour le marché.

Après cette bourgade le terrain devient plus  vallonné, pour garder la même fréquence de pédalage je joue du braquet, je slalome entre de grands pics de calcaire, je longe pendant un moment un terrain de Golf qui attire pas mal de Vietnamiens fortunés ainsi que des étrangers, il est vraiment magnifique.

Soudain dans une ligne droite, au loin j’aperçois une silhouette sur un vélo avec des plumes qui dépasse de chaque cotés et au dessus, en me rapprochant je vois là encore une femme, elle roule à mon compteur à 18 km/h, mais sur un vélo pourri, rouillé, avec des pneus orange comme il en existait chez nous jadis, ceux-ci sont  craquelés à souhait, je me demande comment elle fait pour rouler avec un tel engin, je ne voudrai pas de son vélo même pour faire 1 km, j’ai quand même un peu honte à coté d’elle sur ma superbe monture rutilante, elle transporte dessus son moyen de subsistance: des plumeaux de dépoussiérage en tout genre, de différentes longueurs en plumes de poulets, canard et autres volailles, c’est la 1 ere fois que j’en vois une si loin d’une ville, elles abondent à Hanoi pour les vendre pour quelques centimes d’Euros , elles gagnent pour la plupart chaque jour entre 2 & 5 Euros par jour, ma curiosité me pousse à lui demandé ce qu’elle fait là si loin d’une ville, elle me réponds qu’après être resté à Hanoi 4 jours pour vendre ces produits, elle va rejoindre Hoa Binh ( 70 km), là, elle dormira chez son beau frère qui va lui prendre le reste de son chargement pour vendre dans cette ville, en contrepartie il lui donnera un sac de semence de ???(je connais pas la traduction de ces graines ), elle les ramènera chez elle à Nam Dinh , éloigné de plus de 100 km de Hoa Binh, sur des routes très vallonné et pas toujours en super état, son époux ,reste à demeure  dans l’exploitation familiale, il font des légumes, des fruits, de la riziculture, leur revenu n’est pas suffisant et souvent dans ces familles d’agriculteurs, la femme a une activité annexe pour « mettre du beurre dans les épinards », celle-ci rentre chez elle, fait des plumeaux et une fois qu’elle en a assez, repart à Hanoi pour les vendre, ce cycle elle le fait en permanence sans jamais se plaindre.

        Après cet épisode qui m’a mis sur le «c », je poursuis ma route en pensant à cette vie parmi tant d’autres ici, et qui est, je trouve quand même très dure pour une femme, malheureusement  cette débauche d’énergie ne leur permet malheureusement en aucun cas de s'enrichir, et pourtant leur mérite et leur courage le mériterai.

         J’arrive à 15 km de HB c’est là que je dois tourner à droite pour m’enquiller sur de petites routes désertes, juste après le carrefour je m’arrête dans une petite épicerie pour acheter des « Banh Deo »(riz grillé réduit en farine, auquel on ajoute du sucre et des céréales  formant une sorte de gâteaux compact), je sais qu’à partir de là je vais me retrouver dans la pampa pour pas mal de temps, et vraiment j’ai pas envie de voir là, la sorcière au dents vertes ,la propriétaire de l’épicerie qui était en train de déjeuner avec sa famille, me voyant m’asseoir au soleil à coté de sa boutique pour manger ce qu’elle m’a vendu, me propose de partager un bol de riz avec un peu de tofu et des plantes, un peu gêner j’ accepte car vraiment j’ai faim, mais je sais qu’ après ce bon repas je vais la dédommager, mais elle refuse et je sais que si j’insiste elle va se vexer, je suis gêné, mais c’est de ma faute, j’aurai pas du accepter ce repas, mais bon, elle a gagné un client car je passe très souvent par là en vélo, je m’arrangerai toujours pour lui acheter quelque chose en passant .

      Je repars, à partir de là c’est un enchainement de montagne russe jusqu’à Phuc Tho, je devrai rouler sur une partie non goudronné pendant quelques kilomètres, je ne peux m’empêcher de penser à ma nouvelle chaine que je viens de monter sur mon vélo, pourvu qu’elle soit  bien monté.

J’arrive à Phuc Tho, ville natale de ma douce, à partir de là je longe le fleuve rouge jusqu’ à Hanoi, j’y arrive à l’heure de pointe, c’est dommage ça gâche un peu ma fin de sortie.

        Aujourd’hui j’aurai fait 140 km, pas mal pour un 5 janvier.

Au Nord Viëtnam après un épisode climatique pluvieux après le Typhon qui a ravagé le centre du vietnam, le beau temps c’est de nouveau  installé depuis 4  5 jours, le ciel est bleu et le soleil brille, l humidité baisse un peu de et les températures sont entre 24 et 25 degrés.

Comme souvent le vendredi, le vélo sera de sortie car je ne travaille pas, après un bon traditionnel gros bol de « Pho »(soupe de bœuf, avec des pates de riz, et plantes aromatiques), pris dans la petite boutique à coté de la maison , je rentre me préparer,  après le  contrôl rituel de la pression des pneus et des accessoires de rechange en cas de crevaison, j’enfourche mon beau vélo cyfac et me voilà partie pour  sortie de 6 à 7 heures , en sortant je passe devant les vendeuses  de légumes qui jalonnent le dédale de petites ruelle ou nous habitons, nous nous saluons par un sourire et un petit signe de la main comme chaque matin ,  j’aime cette ambiance matinale…Je suis le seul étranger dans le quartier et aussi certainement dans l’arrondissement, autant dire que je ne passe pas inaperçu.

En sortant du village je me retrouve sur une grande et large avenue, là  j’ai 2 choix , soit je sors de la ville en passant par le village de la soie pour  me retrouver sur de petites routes moins fréquentés, ou alors je pique vers le centre de la ville avec pas mal de circulation, aujourd’hui je décide d’aller vers le centre car j’aime aussi me retrouver après quelques kilomètres ,  dans les beaux quartiers occupés jadis par les Français quand le Vietnam était une colonie, maintenant c’est le quartier des administrations Vietnamienne, ou sont entre autre  la plupart des Ambassades, ce sont de belles bâtisses construites par nos ancêtres, quelque part je me sens un peu chez moi ici…Je passe  ensuite  devant le mausolée de l’oncle Ho, ou sont écrit ces paroles qu’il avait proclamés à ce même endroit pour l’indépendance du Vietnam en 1954  : « Il n’y rien de plus important que la liberté et l’indépendance »,  ensuite je longe un court moment  le « lac de l’ouest », il est tellement grand, que lorsqu’on est au bord on a l’impression d’être au bord de la mer  car on en voit pas l’autre coté, c’est un endroit très romantique et poétique ou les amoureux  aiment se retrouver  le soir venu, l’endroit est en été un havre de fraîcheur grâce à une légère brise souvent présente. Je rejoins la route qui longe le fleuve rouge, je vais la longer pendant 45 km , jusqu’à Son Tay, le parcourt est plat comme la main, il y a pas mal de circulation jusqu’au pont « Thanh Long »(le pont du dragon), ce pont enjambe le fleuve rouge pour rejoindre  L’Aéroport International de Noi Bai, après le pont, je suis tranquille, j’ai toujours aimé pédaler le long des rivières je sais pas pourquoi, je double pas mal de vendeuses de fruits et légumes, elles portent le chapeau conique des campagnardes et un foulard devant le visage qui  ne laisse apparaître que leurs yeux pétillants de charme, parfois je ralenti pour m’approvisionner en route, ce matin je prends quelques bananes, dans ce sens là, elles sortent de la ville et  rentrent vers leurs village de la province de Ha Tay après avoir écoulé leurs denrées en ville, ce sont elles qui approvisionnent la capitale en fruits et légumes, elles partent de chez elle la journée, ou parfois 2 à 3 jours, elles font ce va et vient sans arrêt, ne prenant que quelques jours de congé à l’occasion de la fête du Têt, elles travaillent très dur pour faire vivre leurs familles, et font pour certaine 50 km le matin en partant vers 3 heures du matin , et autant pour le retour  le soir, avec de larges paniers métalliques remplis de fruits ou légumes..

Au Vietnam c’est vraiment pas un problème pour se ravitailler en route, il y a de quoi manger et boire partout, des vendeuses de fruits, de gâteaux énergétique que les soldats Vietnamien utilisaient pendant la guerre, de la bière à la pression, de l eau….etc, le tout à des prix très bas, aussi il est rare quand je fais de grandes sorties que j’embarrasse mes poches, sauf si je vais dans des endroits très reculés.

J’arrive à Son Tay, puis je prend la direction de Ky Son à coté de Hoa Binh, en faisant le tour de la montagne Ba Vi, les paysages sont splendides, je me sens bien, le parcourt est vallonné, je tourne toujours les jambes depuis le départ en 39X16, les bielles tombent bien,je longe la rivière Song Da en crue, que du bonheur, je double souvent des écoliers portant des chemises blanche qui se déplacent en vélo et en bande, ils me lancent des « Hellos », auxquelles je leurs répond par le Hello Vietnamien « xinh chao », je me refuse de parler la langue de  Shakespeare avec les Vietnamiens, je m’efforce de  parler leur langue, je vis avec eux et comme eux, et non comme bon nombre d’étranger ici qui se retrouve après le boulot  dans des pubs infâme réservé pour eux.

Maintenant je suis  sec dans les bidons,plus d’eau,  et je commence a avoir vraiment soif, au prochain village , à Ngoc Xa, je m’arrêterai pour refaire le plein des bidons et me taper une bonne bière fraiche, on vend de la très bonne bière pression ici, et ne que coute que 20 cts d’Euros. Je décide de me faire un bidon pour la route restant à faire avec un mélange de  « bière-miel » j aime bien le gout…..

Je repars toujours sur cette petite route très sympas jusqu'à Ky Son, puis retour à Hanoi en passant par Xuan Mai, sur le chemin du retour dans les campagnes je vois beaucoup de paysans femmes et  hommes en train de travailler  la terre, faire des plantations, biner,  c’est actuellement la saison ou on plante les choux, il en existe une variété impressionnante, on prépare surtout les terres pour les futures récoltes hivernale, car au Nord Vietnam , c’est la meilleure période pour la culture  des légumes, qui vont  abonder  sur tous les marchés de novembre à Mars.

Pour le retour la route est très belle, roulante, un peu vallonné,  j’ai un peu le vent favorable, ça me donne envie de visser jusqu’ à Hanoi, au début je roule raisonnablement puis je fini « plein pétrole » en 52 X13 J’entre dans la ville et je me fais une séance de décontraction petit plateaux  pendant 5 bons km avant de rentrer.

Aujourd’hui j’aurai fait 160 kilomères.